10 questions à se poser avant de devenir Guildmaster

Souvent sur les MMO, vous pouvez vous retrouver dans la position de Guildmaster ( maitre de guilde ) et pourtant ce n’est pas toujours une bonne chose, ni pour vous, ni pour les gens de votre guilde.
Alors avant de prendre ( ou concourir ) à la fonction suprême d’une guilde, réfléchissez à une question toute simple: “avez vous les épaules pour un tel rôle?”

1. Voulez vous réellement le devenir?

Les gens pensent systématiquement qu’être guildmaster est aisé et facile et pourtant ce n’est pas le cas, car les gens ne voient que la partie émergée de l’iceberg. Selon votre guilde, il faudra gérer de nombreux soucis aussi bien internes ( répartition des loots, embrouilles entre membres, bien choisir son état major, organiser la guilde et des événements etc… ) que des soucis externes ( avec les instances, d’autres guildes/joueurs voire même ex-guildiens etc… ).
Une guilde, c’est comme un gigantesque bateau et c’est vous qui êtes à la barre! Allez vous être le capitaine du Titanic ou celui qui créera une guilde qui résistera au passage du temps?

2. Avez vous de l’autorité?

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Attention, être autoritaire ne mène à rien car vous allez uniquement avoir des larbins et non des alliés ( les bonnes personnes partiront si vous passez votre temps à rappeler qui est le chef! On est le chef, pas besoin de le rappeler justement ). Néanmoins aussi bien en PvP durant certaines formations ou en PvE, de même que pendant des embrouilles ou des rencontres avec d’autres guildes, il faut savoir se montrer autoritaire.
Cela signifie concrètement en interne, que vous devez vous assurer que tout le monde garde la formation ( ce qui ne doit pas vous empêcher d’écouter leurs idées ou de leur laisser des initiatives ) et qu’en externe, vous ne devez pas être un type belliqueux ( quoique cela dépend de votre “politique de guilde” ) mais surtout que vous sachiez défendre vos intérêts de guilde.

3. Savez vous déléguer?

Eh oui, un guildmaster doit savoir déléguer pour deux raisons:

  • Vous n’arriverez jamais à tout tenir, tout seul. Peut-être que ce sera le cas au départ mais pas sur le long terme et cela signifie que durant vos absences, la guilde sera au point mort.
  • Des guildiens réellement investis dans une guilde aime avoir des capacités ( recruteur, trésorier, chef des sorties pve/pvp, diplomate, grand crafteur, barde rp etc… ) et si vous ne déléguez aucune tâche, ils s’ennuieront…

Tandis que si vous déléguez et que vous êtes absents, ce seront des gens qui sauront gérer la guilde un moment durant votre absence.

Petit détail qui a son importance, méfiez-vous des guildmasters qui délèguent tout ou presque ( sauf leur siège ), ce sont des bons à rien qui sous prétexte de déléguer sont comme des pachas sans responsabilités mais avec tous les pouvoirs.
Si vous êtes l’un des guildiens et que malgré tout la personne semble avoir un bon fond, parlez en avec. Si malgré tout, les choses ne changent pas, partez créer votre propre guilde ou en rejoindre une autre, car vous allez dépenser beaucoup d’énergie pour quelqu’un qui n’en vaudra pas la peine.

Bien entendu, *sourire vicieux* rien ne vous empêche de faire un coup d’état ou alors si vous êtes le guildmaster d’une autre guilde, c’est typiquement ce genre de guilde qu’il faut “absorber/phagocyter” car vous pouvez trouver justement à l’intérieur des bons éléments qui permettait à cette dernière de survivre et qui seront d’autant plus intéressants si cette fois, ils ont un guildmaster derrière eux!

4. Êtes-vous un Patriarche?

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Non, je ne parle pas du boss dans Killing Floor II mais juste de la “fibre paternelle”. Savez vous comment diriger une guilde sans être malléable mais sans être tyrannique? C’est très dur d’être au juste milieu.

Si vous êtes dans une guilde “usine” avec des centaines de personnes, cela n’est pas très important avec la “plèbe” mais si vous êtes dans une guilde familiale ou alors avec l’état major de cette guilde “usine”, il faut savoir se montrer “patriarcal”.

Le terme peut sembler misogyne de nos jours de l’avis de certaines féministes et pourtant c’est un art qui nécessite un équilibre entre le coté bienveillant et dictatorial.

Ne montez jamais un problème en épingle, gardez votre sang froid et essayez quand c’est encore possible de sauver ce qui peut l’être. Par contre quand une embrouille est allée trop loin, c’est à vous que revient le coté “chirurgical” de l’amputation.

5. Avez-vous de l’éloquence?

Vous savez comme Aragorn devant la Porte Noire, dans le Seigneur des Anneaux, vous devez être capable de galvaniser vos troupes! Je dirais même que c’est la seconde qualité primordiale après le leadership à avoir pour être un véritable guildmaster.

Elle vous sera utile aussi bien en PvP qu’en PvE ( oui, savoir encourager un tank pas très sûr de lui ou un healer qui fait office de bouc émissaire est très utile sur le long terme ), en diplomatie avec les autres guildes, avec vos membres et même pour recruter des nouvelles troupes!

C’est clairement vocalement ou à l’écrit que vous devez marquer les esprits, un bon pvpiste ou même un bon healeur, ne faut pas un bon discours. Un guildmaster qui marque l’esprit de ses guildiens, qui arrive à leur montrer que par delà un simple jeu, il y’a un objectif qu’ils peuvent obtenir s’ils s’y mettent tous ensemble, qui arrive à faire que le “Nous” prenne la place du “Je” aura réussi à créer une structure concrète sur le long terme.

6. Savez-vous recruter?

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Excepté si vous êtes une petite guilde d’amis sans aucune prétention, vous n’en ressentirez pas le besoin ( quoique, pour faire certains raids, vous vous rendrez vite compte qu’il vous faudra une guilde alliée, des types lambdas ou de nouvelles recrues ).
Mais dans la plupart des cas, une guilde doit savoir recruter de bons membres, aussi bien pour remplacer ceux qui partent ( de la guilde, du jeu ou autre ) que pour apporter du sang neuf.
De plus, mieux vous savez recruter et mieux vos membres seront enracinés dans votre guilde qui sera devenue une communauté.

Surtout que cela peut vite calmer les tensions car si vous avez plusieurs tanks, healers, dps, diplomates, sergents etc… bref plus vous en aurez et moins de gens se sentiront “irremplaçables”. De part mon expérience, ce sont souvent des gens qui le sont ou se considèrent comme tels qui provoqueront des conflits. L’avantage d’avoir différents membres permet donc de ne pas se retrouver bloqué et d’être ainsi “optimal”.

Le départ, l’absence ou le mauvais caractère d’un membre ne vous gênera pas.

7. Savez-vous organiser des événements?

Pas forcément par vous même mais est ce que vous avez une organisation qui permet à vos membres de se stuffer, de partir en escouade/bataillon/armée en PvP? Une bonne organisation n’est pas celle qui marche pendant votre présence mais aussi celle qui continue de marcher en votre absence.

Cela demande aussi deux choses, que vous appreniez à faire une politique de guilde ( si vous êtes neutre, ne pas recruter des PK et si vous êtes PvE ne pas mentir en disant que votre guilde a des ambitions/activités en PvP ).

8. Savez-vous écouter vos membres?

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Aussi bien leurs idées, leurs soucis, leurs formations tactiques, apprenez à écouter vos guildiens surtout selon leur rang ou ancienneté! Ce sont vos alliés et parfois mêmes s’ils ne s’expriment pas de la meilleure des manières, une critique de leur part est juste une volonté d’améliorer le “cocon familial virtuel” dans lesquels ils vivent!

Bien entendu, apprenez aussi à les reconnaître des jérémiades  et les “Iznogoud”, c’est à dire ceux qui disent du miel pour avoir accès à votre bienveillance.
Parfois des gens vous complimenteront par hypocrisie tandis que d’autres vous critiqueront mais amicalement, à vous de savoir distinguer le bon du mauvais.

9. Qu’apportez-vous à vos membres?

Votre but n’est pas d’être aux services de ses derniers néanmoins vous devez leur apporter quelque chose. Bien entendu posez-vous la question inverse quand vous les recrutez mais demandez-vous, ce que vous, vous pouvez apporter à votre poste?
Et vous remarquerez que 90% des guildmasters ne se poseront jamais cette question car ils penseront d’abord à eux-mêmes.

C’est dur et c’est limite le rôle que devrait avoir un réel chef d’État dans la réalité. Mais demandez-vous si vous faites cela surtout pour vous et la Nation/Guilde ou juste pour vous? Méfiez-vous des gens qui disent qu’ils ne font pas cela pour eux mais uniquement pour la guilde, ce sont les pires hypocrites se faisant passer pour l’Abbé Pierre mais n’ayant même pas le courage ou la franchise d’assumer qu’ils le font pour eux-mêmes.

10. Pourquoi voulez-vous devenir Guildmaster?

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Souvent des gens veulent le devenir pour avoir le pouvoir même si vous n’êtes que deux dans cette guilde. Posez-vous réellement cette question, est-ce que vous le faites pour vous-même ( ce qui est toujours le cas mais pas à 100% normalement ) ou est-ce que vous le faites pour créer une réelle communauté avec un ou plusieurs objectifs bien précis?

C’est l’un des objectifs les plus durs, créer une communauté car souvent vous devez commencer à zéro et vous ne manquerez jamais d’avoir un paquet d’obstacles internes ou externes, néanmoins c’est l’un des plus beaux succès et aussi un moyen d’avoir d’impérissables souvenirs et des relations qui dépasseront un simple jeu.

𝗦𝘂𝗶𝘃𝗲𝘇 𝗺𝗼𝗶 𝘀𝘂𝗿 𝗺𝗲𝘀 𝗿𝗲́𝘀𝗲𝗮𝘂𝘅 𝘀𝗼𝗰𝗶𝗮𝘂𝘅 𝗹𝗲𝘀 𝗞𝘂𝗽𝗼𝘀! 𝗦𝗶𝗻𝗼𝗻, 𝗰𝗲 𝘀𝗲𝗿𝗮 𝘁𝗰𝗵𝗶-𝘁𝗰𝗵𝗶 (𝗽𝘂𝗶𝘀 𝗹𝗮 𝗺𝗼𝗿𝘁)!

9 commentaires sur “10 questions à se poser avant de devenir Guildmaster

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  1. Ca demande beaucoup de temps et de patience pour fonder une guilde qui tient dans le temps. Il faut aussi avoir les épaules solides pour ne pas se laisser avoir par les sentiments. Au final même si ce n’est qu’un jeu ça permet aussi de voir de quoi on est capable dans le leadership.

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par Anders Noren.

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